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Un comité pour l’assèchement de la mine de Murdochville

Des maisons à Murdochville, l'automne avec en fond la montagne de résidus miniers.

Les restes de l'exploitation de la mine de cuivre sont toujours bien visibles à Murdochville.

Photo : Radio-Canada

Métaux Osisko a créé un comité technique consultatif pour l’aider à planifier le futur dénoyage de la mine de cuivre désaffectée de Murdochville. L'opération consiste à enlever l’eau qui s’est accumulée dans la mine ces dernières années pour y permettre des forages.

La fosse doit être dénoyée dès que possible pour permettre l’accès à l’exploration de ressources en profondeur et la possibilité de procéder à des forages géotechniques, explique l’entreprise dans un communiqué envoyé mardi.

Le nouveau comité est composé de membres du secrétariat Mi'gmawei Mawio'mi, de la Société de gestion des rivières de Gaspé, du Conseil de l'eau du Nord de la Gaspésie, du Conseil régional de l’environnement de la Gaspésie et d’un biologiste de Murdochville. Une première réunion du comité a eu lieu en décembre.

D’autres rencontres sont prévues en 2024 pour planifier le plan de dénoyage. Ce plan doit être rendu public.

C’est une façon de rassurer et d’aller chercher les commentaires, dit Robert Wares, président et chef des opérations de Métaux Osisko.

À court terme, on a besoin de retourner dans le fond de la fosse pour faire des forages. Des forages de définition de la ressource et des forages géotechniques. C’est une évaluation de la solidité et des propriétés physiques de la roche qui permet, lors du design de la fosse, de déterminer la pente des murs de la fosse, ajoute M. Wares.

L'eau sera déversée dans la rivière York

Selon l'entreprise, l’eau qui s'est accumulée dans les galeries sera d'abord déversée à faible débit dans un bassin de rétention et par la suite dans la rivière York sur une longueur de trois kilomètres avant de finir dans la baie de Gaspé.

Des études d’ingénierie doivent encore déterminer la meilleure façon de pomper l’eau et la taille du débit pour s’assurer que la manœuvre n’ait pas d’impacts sur les saumons de la rivière York.

La minière estime pouvoir obtenir les autorisations d’ici l'automne pour amorcer le dénoyage, un processus qui devrait durer deux ans.

On ne veut pas juste arriver là et pomper comme des malades. Il faut pomper tranquillement, pas vite. Tenir compte des saisons. C’est un processus délicat et on estime grosso modo que ça va prendre deux ans, dit Robert Wares.

Des études environnementales

Métaux Osisko dit que des études environnementales ont été menées à l’automne 2023, notamment sur les poissons et leur habitat ainsi que sur la végétation riparienne.

Une étude géomorphologique a également été réalisée pour caractériser les berges et le lit des cours d’eau afin d’identifier les zones sensibles à l’érosion et valider que l’ajout d’eau n’y favorisera pas l’érosion des berges.

L’entreprise affirme notamment avoir reçu une évaluation environnementale qui n’a pas révélé de contaminants dans l’eau qui empêcherait le dénoyage.

Des analyses de la qualité de l’eau ont aussi été réalisées dans la fosse du Mont Copper et les résultats indiquent que l’eau est de bonne qualité et respecte les critères de rejet actuellement en vigueur pour le site, indique Métaux Osisko.

L’entreprise précise que d’autres analyses seront faites au cours des prochains mois.

Des analyses supplémentaires de la qualité de l’eau à plusieurs endroits stratégiques en aval permettront également de s’assurer que le dénoyage sera effectué sans impact sur les poissons et leur habitat. Métaux Osisko est consciente que la rivière York, située à environ trois kilomètres en aval du site, est une importante rivière à saumon et que cette ressource doit être protégée.

Pour le directeur de la Société de gestion des rivières de Gaspé, Rémi Lesmerises, qui fait partie du nouveau comité, il est primordial que le dénoyage ne nuise pas à la qualité de l’eau de la rivière York.

Comme l’eau du bassin du mont Copper va être vidée intégralement dans la rivière York, on tenait à être présent à ce comité, dit Rémi Lesmerises.

On parle d’un énorme volume d’eau. Le bassin est énorme, on parle de dizaines de milliers de litres. C’est beaucoup, ajoute M. Lesmerises, qui précise qu’un trop grand volume d’eau déversé en une fois pourrait nuire à l’écosystème.

Le deuxième élément qui nous inquiète, c’est la qualité de l’eau. On parle de vider un bassin minier. Pour le moment, la minière affirme que les tests d’eau sont positifs, donc il n’y aurait pas de contaminants, mais on n’est pas rendu à avoir vu ces résultats-là, soulève Rémi Lesmerises.

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