17 juillet 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Si le projet allait de l’avant, environ 700 emplois pourraient être créés, et jusqu’à 1500 pendant la phase de construction.

Glencore obtient en retour un billet convertible garanti de 25 millions de dollars américains. Les deux entreprises en étaient arrivées à une entente dès juillet 2022, mais étaient en attente de Québec pour l’autorisation du transfert des titres miniers. Elles espéraient recevoir leur autorisation en janvier. La transaction du projet Mines Gaspé a finalement été complétée le 8 juillet.

« Les excellents résultats de forage obtenus l’an dernier au Mont Copper confirment notre conviction quant au grand potentiel de valeur de cet actif », analyse Robert Wares, président du conseil et chef de la direction de Métaux Osisko.

Leurs premiers forages ont révélé des teneurs en cuivre de 0,35%. Lorsque Noranda exploitait les lieux, le taux était globalement autour de 0,37% à la mine à ciel ouvert du mont Copper, fermée en 1982. C’est cette mine qu’Osisko veut relancer. Elle n’a pas l’intention pour l’instant de se lancer dans des mines souterraines, comme à l’époque de la Noranda.

Osisko a par ailleurs déjà engagé plus de 10 millions en date du 30 juin pour effectuer 28 000 mètres de forage. De 6 000 mètres à 10 000 mètres supplémentaires devraient être réalisés d’ici l’an prochain. L’entreprise a entamé cet hiver le début de l’étude d’impact environnemental et désire compléter cette année une étude économique préliminaire.

L’an dernier lors d’une présentation publique à Murdochville, Osisko expliquait qu’un BAPE et un permis d’exploitation pourraient arriver en 2026 et que c’est à ce moment que la décision sera prise ou non d’aller de l’avant. Les investissements pourraient se chiffrer à 1,5 milliard de dollars pour relancer les activités minières de Murdochville pour un début de construction en 2029. Il faudra toutefois que le prix du métal demeure au-dessus de 4$ la livre.

Rappelons qu'il pourrait rester pratiquement autant de cuivre que ce qui a été exploité de 1954 à 1999. Osisko rappelle que le projet Mines Gaspé constitue « le plus grand inventaire de ressources de cuivre non développées dans l’Est de l’Amérique du Nord ». À l'époque, ce sont les prix du marché qui ont eu raison de la mine, et non pas la quantité de la ressource.

Si la production commerciale démarre un jour, Osisko versera une somme supplémentaire de 20 millions de dollars à Glencore. Cette dernière a l’exclusivité de l’achat des concentrés de cuivre produits à Mines Gaspé.

Dans tous les cas, si le projet allait de l’avant, environ 700 emplois pourraient être créés, et jusqu’à 1500 pendant la phase de construction. La durée de vie potentielle de la future mine serait de 17 ans.